samedi 28 janvier 2017


ESTE DIBUJO,

 

Mi regalo a BUSCAME EN EL CICLO DE LA VIDA 
cuando cumple cinco años. 


 
Cinco años de lucha contra la desmemoria.  
Una de las mejoras páginas contra el olvido.


  
Dibujo de Philippe Pif



http://www.buscameenelciclodelavida.com/2016/08/cumplimos-cinco-anos-cinco-anos-de.html


vendredi 27 janvier 2017

 

après les coups de coeur :

 

Les Coups  de Sang  = 

(vieux coups de sang... mais persistants)

        

    2 Lettres à des organes de presse :

                      ( histoire du dessin, abajo)


1/  le 12 octobre 2015 ,

 Madame ou Monsieur le Rédacteur en chef de/du  ... 
    
          

Ce 16 octobre 2015 sera inauguré

Le MEMORIAL  de RIVESALTES, 

Projet ambitieux de 23 M d'euros, de …



... bonnes intentions, sans doute - rappeler ce que furent les affreuses conditions des "accueils" de différentes communautés de réfugiés. Mémoires plurielles - mais énième projet bancal !..   Voila maintenant qu'on prétend faire de la pédagogie, en ne disant qu'une partie des choses, en oubliant les mots de l'époque. Voila qu'on dépense des millions, qu'on programme et creuse depuis si longtemps... mais qu' on omet d'appeler chat un chat. Comment croire qu'il s"agit d'un oubli ? Non. C'est donc qu'il y a des mots qui les fâchent, leur sont insupportables, au point qu'ils tortillent du cul et tournent autour du pot pour surtout éviter de les dire, même s'ils sont la Vérité. Ils ne savent donc pas que quelque soit la taille du trou, il y a toujours des bords tout autour ! Et voila la présentation officielle du Mémorial, telle que la diffuse le journal l'Indépendant qui montre l'ampleur de cette manipulation anti-pédagogique - j'insiste !-. Jamais dans le texte il n'est question de "camp de concentration", jamais ! Dans ce travail léché de pros de la communication, sans doute !   A si bien chromer le plafond, pailleter les lustres, "channeliser" les murs et l'"oréaliser" la moquette, il eut été juste honnête d'employer l'expression pourtant, celle des ministres, des officiels de l'époque, des gardes, des espagnols... Eh bien non !... Ces messieurs des salons cossus ont tout fait, ont multiplié les efforts, se sont creusé le neurone ou deux, pour n'avoir pas à écrire "concentration". Alors, on lira ces quelques périphrases brumeuses : là, "archipel du mépris", ici " "camp d'internement ou plutôt d'hébergement", si-si, c'est écrit, je vous assure !... Tiens, pour preuve je vous laisse même le lien de l'Indépendant pour voyage en "tour de babel" ( si-si, ça y est aussi .. comme les patates dans l'alcool des Tontons flingueurs). Pourtant, on va tout de même s'enhardir à une métaphore : "le Drancy de la zone libre" - tiens, on y vient !.. Mais pof ou prout ! Et tout retombe comme un soufflet : jamais, non jamais, il n' est dit Camp de concentration. ! Que pena ! Et pauvre Pepita de Bedoya dont ils cherchent la caution... sans l'avoir. Et quel mauvais montage! Ils ne manquent pourtant pas de culot nos créateurs façon-"'événementiel " et effaceurs de l'Histoire - du type que dénonce Orwell -, non, ils osent...     Ils osent même mettre en avant - les fourbes ! - une phrase de Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix: " Oublier, c'est se choisir complice". Mais, mes petits pères ou pépères, c'est que cela ne vaut pas que pour les barbelés, les baraques et les souffrances... c'est vrai aussi pour les mots. CAMP DE CONCENTRATION, bon sang, CAMP DE CONCENTRATION ! Alors permettez-moi d'essayer de compléter Wiesel : Oublier les mots, c'est se choisir complice ... 

Philippe Guillen (12/10/2015)


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Histoire du dessin :   Esa caricatura la publico la "Amical de Mauthausen y otros campos" en su Boletin ....Este dibujjo contra el alcalde derechista frances del pueblo de Noe (cerca de Toulouse) y su tan  "genial" idea, en 2010 : vender terrenos a promotores de la urbanizacion, a escondidas, y olvidar Historia del lugar y destruir la vieja placa homenaje a los republicanos espanoles, judios, gitanos, que aqui les encarcelaron, en este campo de concentracion frances antecamara para muchos de los campos de exterminio nazi... Pero, con la movilizacion, sigue la Placa.


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2/ ( Sur un thème proche ) vieil article trouvable dans Google,  sous son titre  ... =

   

     MOTS CROISES OU MORTS AUX CONS 

Suite à l'émission TV « Mots croisés », cette réaction  :


                                                   Le 27 janvier 2013 ,

Le Secrétaire général du Parti Socialiste français ( jefe del Partido Socialista frances, Harlem Desir) no sabe o no la quiera saber la Historia de 1939)



                         "MOTS CROISES" ou "MORT AUX CONS" ?

   Harlem Désir est à côté de la plaque (mais qui s’étonne encore du fait que le P.S soit hors plaque ?). Quelle ignorance crasse ou quel déni de la vérité. NON, NON, NON, les républicains espagnols ne furent pas bien accueillis par le gouvernement français de la III ème République finissante!. Nos parents, trop rouges ou rouges et noirs, combattants de la liberté contre le franquisme, le fascisme mussolinien, le nazisme et le salazarisme, furent bien parqués entre les barbelés de camps de concentration français, les blessés laissés à l’abandon, les familles séparées de force… Je dis bien: Camp de concentration (appellation officielle de 1939). Et combien de morts ? Actuellement, on n’en sait encore trop rien tant il y en eut et si peu on les considérait . Au même instant, ce même gouvernement radical-socialiste envoyait un ambassadeur auprès du criminel de Guerre Franco dont il venait de reconnaître le gouvernement fasciste et illégitime… un certain Pétain. Eh oui, il y avait du vichysme avant Vichy. Eh oui, les rads-socs avaient bien intégré le slogan réactionnaire "Plutôt Hitler que le Front populaire", et pratiquaient déjà ... Alors, soit Harlem, 1er secrétaire du PS tout de même, est un ignare (qu’il se renseigne, plutôt que de s’écouter parler et s’aimer ), soit il fait du négationnisme. Honte à lui, et Honneur a ces milliers de rojos déportés depuis la France vers Mauthausen et autres camps nazis, Honneur à ces milliers de résistants espagnols des MOI, FTP, FFI "morts pour la France" (qui les avait pourtant si mal accueillis mais qu’ils défendaient car antifascistes), Honneur à ceux de La NUEVE, compagnie espagnole de la 2ème DB du général Leclerc qui entrèrent les 1ers dans PARIS en août 1944. Sur la jeep de leur chef, le capitaine Dronne, était inscrit en majuscules blanches : "Morts aux cons". La même jeep aurait pu entrer sur le plateau de télévision de "Mots croisés", elle y avait sa place!

Philippe Guillen (32) .



nieto de Vicente Guillen Pardina, Presidente del Comite revolucionario de Gistain, Bolsa de Bielsa, Alto Aragon

jeudi 26 janvier 2017




  PROPAGANDA / Cinema, animation =


Tres palabras sobre dibujos y la propaganda = 


..
.La Seconde Guerre eut un rôle essentiel dans l'essor du dessin animé de propagande, c'est un âge d’or du cinéma d’animation. 
A ce moment là, à la surface du globe, ce sont quatre-vingt douze millions de personnes qui sont mobilisées.

Pourquoi donc réaliser des films et à plus forte raison des dessins animés coûteux, qui prennent du temps, alors même que le Monde est en guerre ?.. 

En 1934, Goebbels, ministre de la Propagande et de la culture populaire de l’Allemagne nazie, disait déjà du cinéma -en général- qu'il est « l’un des moyens de manipulation des masses les plus modernes» et annonçait vouloir rivaliser avec la force de frappe des studios américains. Il déclarait qu'un bon film peut servir à « chasser l’ennui et les soucis », à divertir les populations au sens étymologique du terme, ce qu'il répéta encore dans un discours de novembre 1939, devant les représentants de l’organisation de loisirs La force par la joie (Kraft durch Freude). Il le dit encore devant la Chambre cinématographique du Reich, le 15 février 1941 et ajoute qu'il faut inculquer sans que cela soit par trop visible: "Le film n’est dans ce contexte pas seulement un moyen de distraire, c’est un moyen pour éduquer, … éduquer un peuple à faire valoir ses revendications vitales. Cela, le film peut le faire cependant aussi par le moyen du divertissement... Il est d’ailleurs tout à fait conseillé de dissimuler le rôle pédagogique (du cinéma), de ne pas le laisser apparaître au grand jour, d’agir selon le principe que l’intention ne doit pas être remarquée si l’on ne veut pas ennuyer... La meilleure propagande, ce n’est pas celle dans laquelle les véritables éléments de la propagande sont visibles, la meilleure propagande, c’est celle qui pour ainsi dire agit de manière invisible, qui imprègne toute la vie publique sans que les gens, d’aucune manière que ce soit, aient la moindre conscience qu’il s’agit d’une initiative propagandiste. » . Et Jean Giraudoux disait =.« La propagande est le contraire de l’artillerie: plus elle est lourde, moins elle porte. » . Le Reich réquisitionnera donc des moyens considérables pour soutenir par les films sa politique expansionniste et remporter la « guerre culturelle ». Par exemple: à ces fins des dessinateurs des pays occupés sont appelés en renfort. Durant toute la guerre, les dessinateurs vont être considérés si importants qu’ils seront dispensés de service militaire ou de travail obligatoire dans les usines et seront installés dans les locaux de l’ex-école juive de la Kaiserstrasse à Berlin ou dans d'autres ateliers dans les pays occupés ( y travailleront jusqu’à 500 animateurs).

  Malgré les efforts de leur Deutsche Zeichenfilm Gmbh, filière de l'UFA ou
Universum-Film AG, (née en 1917) , société chargée d'éclipser les studios Disney et de se hisser au niveau technique du « Blanche-Neige et les sept nains » (1937), les nazis ne combleront jamais leur retard. L’ambitieux programme ne parvint jamais à être réalisé et ne sortirent des studios allemands que les courts métrages suivants: « Armer Hansi »(de Gerhard Fieber, 1943), «Vom Bäumlein, das andere Blätter hat gewollt » (deTischmeyer, 1940) et « Der Störenfried » (de Hans Held,1940), « Fischerkoesen Verwitterte Melodie » (1943), « Der Schneemann »(1944) et « Das dumme Gänslein » (1944 encore), ou cet autre film réalisé à Prague par Horst von Möllendorf « Hochzeit im Korallenmeer. » Les USA et Hollywood l'emportèrent donc, que ce soit en ce qui concerne les films d'animation et aussi- nous le savons- pour ce qui est des films réalistes. 

  Pour discréditer ou ridiculiser un ennemi, Washington sait bien que la caricature est une arme politique formidable et que les cartoons peuvent véhiculer des messages clairs, rapides avec des personnages manichéens identifiables très rapidement. Au début de 1941, une commission sénatoriale américaine rédige un rapport sur le cinéma californien est-il patriotique, on peut y lire qu'effectivement: « Les films sont devenus la plus grande machine de propagande existante pour faire monter la fièvre guerrière en Amérique ». L’attaque surprise japonaise de Pearl Harbor du 7 décembre 1941 est un tournant dans cette Guerre totale, et conduit par exemple à l’incarcération dans de terribles camps de 110 000 Japonais et nippo-américains, pousse aussi l’art cinématographique fasse sa part du travail: et le gouvernement US encouragera vivement Hollywood à participer à l’effort de guerre. Entre 1939 et 1945, les studios californiens produisent donc125 dessins animés par an.. En 1943, ce sont 65% des cartoons américains qui font ainsi référence à la guerre. Si Mickey est le grand absent de ces films - son comique n'étant sans doute que trop peu en accord avec les faits guerriers - ce n'est pas le cas d'autres personnages, tels Donald Duck (engagé dans 36 de ces films dont « Der fuehrer's face » ) ou Dingo (qui apparaît, lui, dans 13 de ces films de propagande).
  
Mais Disney ne fut pas le seul studio à travailler pour l'effort de Guerre, la Warner Bros.en fit autant et produisit de nombreux courts-métrages . Daffy Duck, Bugs Bunny, furent donc mobilisés et les héros de la Paramount aussi, Popeye comme Superman (en 1942, dans « Japoteur », ou « Jungle Drums », un an plus tard )... .

Arme de persuasion par l’image, le dessin animé doit permettre de caricaturer l'ennemi et alerter les civils, à l'arrière, sur la nécessité de se mobiliser. Avec ces films anti-nazis et anti-japonais il s'agit de faire vibrer la fibre patriotique, de ridiculiser l'adversaire, de forger une représentation propagandiste du bien et du mal au service du politique et du militaire. En 1942, par exemple, les studios sortent "The ducktator" (ci-dessus) dans lequel Adolf Hitler est représenté sous la forme d'un affreux canard... Pourtant, il convient de ne pas exagérer l'impact de ces dessins animés durant ce conflit. D'abord parce que le dessin animé n’est qu’un média parmi d’autres dans cette communication globale des états (radio, affiches, presse, tracts, livres, etc.) , et ensuite parce que ces films n' ont en effet été que peu projetés et souvent dans de mauvaises conditions: diffusés dans les salles de cinéma avant le long métrage, le temps que la salle se remplisse (en lieu et place de nos actuelles publicités).

P.G



13 décembre 2009                                   THEATRE                                           Editions La Brochure 

De la Retirada à aujourd’hui. Un bien beau spectacle ! 

Témoignage de Philippe Guillem qui nous a autorisé à le reprendre et qui concerne un spectacle que nous sommes ainsi heureux de faire connaître. JPD

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De la Retirada à aujourd’hui. Un bien beau spectacle !

 
   Ce vendredi 11 décembre, sous l’égide du Conseil Général du Tarn-et-Garonne, la salle Descazeaux de Castelsarrasin accueillait un bien beau spectacle: « Exils d’Espagne, de la Retirada à aujourd’hui ».
   Ce soir là, Susana Azquinezer (avec accent tonique!), auteur et conteuse de grand talent, offrait au public un joli cadeau, tout en sobriété et efficacité. Texte et mise en scène ont su captiver des spectateurs qui redécouvraient ainsi qu’il n’est pas besoin de strass et paillettes pour séduire, d’effets spéciaux pour convaincre et que lorsque la chose est bien écrite et bien interprétée, les artifices n‘ont pas lieu d‘être.
   Le texte, brillamment ciselé, était tout aussi intelligemment présenté. Susana Azquinezer plantait d’abord -comme en une première partie- le contexte et donnait aux néophytes les éléments chronologiques et politiques essentiels à la compréhension. Le public cheminait ainsi quelques instants à travers la Guerre d’Espagne en compagnie d’un guide de tout premier plan, Antonio Machado, le grand poète, le républicain.
Marchant avec lui depuis sa chère terre espagnole, nous le suivions en exil jusqu’à Collioure où il devait périr quelques heures avant que sa vieille mère ne décède à son tour et de chagrin, sur la même terre étrangère. Dans un deuxième temps -une deuxième partie enchaînée- Susana donnait la parole aux exilés et leurs familles, à ces humbles inconnus dont elle a recueilli les témoignages. Maintenant il est question de froid, de faim, de sang et de larmes, celles des vaincus, mais aussi -car la vie est ainsi faite- de leurs rires, de leurs chants et de leurs danses. Les républicains, battus mais non abattus,  sont debout, fiers et forts d’un espoir qu’aucun militaire du monde, fut-il caudillo, Hitler ou même Pinochet (il en fut question!) ne peut tuer. Ainsi, le public admiratif et conquis a-t-il pu entendre quelques belles phrases, simples et justes:
  Le « Prenez soin de nos armes. Bientôt, vous en aurez besoin! » que lance le milicien républicain au gendarme français en poste à la frontière -c’était en février 1939- ou bien les mots de cette femme espagnole qui, malgré la douleur et la langue, cherche encore à communiquer : « on est vivant, on parle aux gens! »
  Mais le texte seul ne suffit pas à expliquer l’art de la conteuse. Car Vendredi soi à Castelsarrasin, ce fut effectivement une bien belle leçon de théâtre. Démonstration fut faîte qu’avec un minimum d’éclairage, qu’avec un « simple » accordéon en accompagnement, qu ‘avec une voix qui jongle de l’espagnol au français pour la traduction, du français à l’espagnol, nul n’est besoin de maquillage, de costume, de décor… quand on sait faire vivre ses mains. Car, sur la scène nue, dépouillée, ce sont elles qui ont sculpté le spectacle. Nul besoin de décor quand les mains dessinent dans le ciel un horizon, celui des sommets enneigés des Pyrénées. Quand elles étalent sur la scène tout le sable froid des plages du Languedoc-Roussillon et le creusent ensuite pour y faire des trous et des trous, abris sommaires des combattants républicains. Quand les doigts arrachent à l’espace une matière invisible pour en faire partout tout autour, les lignes barbelées de l’enfer-mement, des camps. Quand soudain, les mains cessent de déchirer le vide pour figurer la pluie ou dessiner le vent, mais   virevoltent  au contraire et se rassemblent pour danser qui une jota, qui une sardane… Quand elles miment aussi les joies, les embrassades, les retrouvailles.
   Oui, ceux qui étaient là à Castelsarrasin ont eu bien de la chance. Grâce à Susana et son accordéoniste ils ont ainsi pu voyager à travers le temps et l’espace, du Chili à l’Espagne et de l’Espagne à la France, de Rivesaltes à Septfonds, à Gurs, à Mauthausen même, avant de sauter les années puis s’arrêter un instant dans un bien actuel de ces centres de rétention - une honte!- afin d’y visiter Hassan, le clandestin sans papier qui croupit là avant expulsion, lui dont le grand-père tirailleur sénégalais fut médaillé pour avoir servi la France en …gardant les réfugiés espagnols sur les plages, puis en luttant contre l‘envahisseur nazi.
   Merci donc à  l’argentino-franco-juive (telle qu'elle se présente)  Susana Azquinezer - quelle présence, quelle générosité!- qui a su si bien partir du passé pour poser quelques questions hélas encore d’actualité: Quand Liberté, Egalité , Fraternité cesseront-ils d’être des mots, seulement des mots?…ou… Faut-il avoir les papiers d’ici pour être un homme et reconnu comme tel?…ou…
 
 Philippe Guillen.
 

 

 

vieil article :       AU  THEATRE                                                                

 ( paru = aux Editions La Brochure)  

                                                   14 mars 2010

Pris par le temps je n'avais pas mis sur le blog ce texte de Philippe Guillen mais comment de Lorca à Ferrat ne pas faire le lien... J-P Damaggio
Théâtre à Moissac.
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Le crime a lieu à Grenade


Ce Vendredi 12 Février, dans la Halle de Paris à Moissac  se rejouait un drame, celui de l'Espagne qu'on assassine.

    Aout 1936, Grenade souffre, Grenade saigne. Les militaires et falangistes tiennent la ville, et la Poésie est en prison. Dénoncé puis arrêté il y a peu, Fédérico Garcia Lorca va mourir !
Dans un cercle blanc, celui d'une scène qui pourrait tout aussi bien être plaza de toros, un homme, génial compositeur, voudrait se faire entendre d'un autre, le convaincre. Comme tourne un disque sur le vieux gramophone qui s'épuise, comme la robe sang d'une chica désespérée tourbillonne au son du Flamenco, l'artiste et ami du Poète, et l'officier falangiste tournent aussi, mais sans que jamais le premier puisse rattraper le second ni l'arrête. C'est sans espoir! La sensibilité, l'amour des choses et des gens, sont incarnés par Don Manuel de Falla, l'immense compositeur venu sauver son ami Federico. La brutalité, la haine des autres et de la différence, sont portés par le commandant Valdés, le militaire botté jusque sous les bras, bardé de cuir et sanglé de médailles. Il est le bras qui tue pour le plaisir de tuer, l'ignorance qui n'admet que la bêtise et la soumission, qui jalouse l'intelligence et l'assassine. C'est lui le Gouverneur, lui le représentant de Franco dans la ville.
    Jamais le vieux musicien ne pourra rattraper le bourreau, ne le convaincra d'épargner la Poésie, de sauver la beauté... car la mort a déjà frappé. Il est trop tard pour Federico, les balles franquistes l'ont déjà fauché. Et le pervers Valdés, ordonnateur du crime, s'amuse des efforts désespérés de Falla: à Grenade les balles valent plus que les phrases et plus que la vie. Et l'Espagne est là, emportée comme dans une spirale. Elle est dans le vain flamenco de cette jeune danseuse qui ne parviendra pas à attendrir le tueur en uniforme, qui ne pourra pas sauver son frère tout comme Falla n'a pas sauvé Lorca. L'Espagne est là aussi dans le secrétaire du fauve, dans ce jeune soldat Calderon qui par Federico découvrit la poésie et l'amour, qui voudrait pouvoir arrêter le crime mais se résigne à n'être qu'un homme de registres, un "comptable de la mort".
    Bref, un beau texte, puissant, et de bien bons comédiens. Dans un petit bureau rond, des voix qui portent, des visages graves, des gestes efficaces... et sur les gradins, un public emporté, des spectateurs impressionnés, des moissagais effrayés. Monsieur François-Henri Soulié, Mademoiselle et Messieurs les comédiens de la Mandoune, BRAVO !
                                                             Philippe Guillen.

 

 

COUPS DE COEUR   ( + ou - )                

peliculas , libros ....

                                     

et ce 1er film :

« Zepo » Court-métrage de 3 minutes (  sous l'article , le lien pour la VIDEO )
Je rentre à peine, et tiens... je vous fait ce p'tit cadeau : un très très joli court-métrage espagnol (en 3 petites minutes sans parole) qui nous dit tout, avec un peu de sable, sur la cruauté, la PostGuerra et ce que fut le franquisme.... Voyez-le et vous m'en direz des nouvelles. Ce Cesar Diaz Melendez = un Crack !

 

« ZEPO »                        lundi 14 novembre 2016 ,


  Para empezar, podria destacar la increible técnica en « ZEPO » -arena sobre placa de cristal-, cortometraje de animacion (3 minutos) dirigido por Cesar Diaz Melendez, genial artista., pero insistiré en las intenciones del autor, y sin hablar de su tan emocionante historia... horrible, para que el lector vaya a descubrirla

  Si hubiera que darle otro título, el realizador-dibujante podría escoger: ¿ Por qué le pasan cosas malas a los buenos ?.

  Evidentemente, querria que la gente se diera cuenta de las injusticias y los horrores que cometen algunos hombres poderosos..

  Querria que reflexionaramos – y nos rebelaramos- contra esa injusticia que hace que los trabajadores , los humildes, sufren de manera inmerecida mientras que otros viven como si fueran Reyes (Y en el siglo XXI, en unos paises « exoticos », existirian unos Reyes o dictadores . Hay veces, los primeros heredores de los secundos)

  Para demostrar la crueldad del fascismo/franquismo el espectacular era inutil en lugar de mostrar batallas salvajes o un estereotipo de criminal que habria matado centenas de civiles inocentes, que golpearia a esclavos en un campo de concentracion para que construyan una cruz de piedra inmensa por encima de una cueva, el autor prefierio no mostrar alambrado, porque toda España era una carcel en esos años de Postguerra (1950-75)

  El frío helado del invierno., es metafora de lo que fueron esos campos, los sufrimientos y privaciones ! Es un éxito !

  Entonces, el autor.cuenta una historia que comienza como una escena ordinariade la vida cotidiana, un dia de invierno cuando una niña inocente y generosa que no tiene nombre (podria ser cualquiera chica) sale a buscar leña, Una niña con quien el espectador se identificaria hasta que salvajes la maten ;
? Quienes son estos criminales que marchan por dos ?...   ( moins de 300 signes)

P. G,
                                                     https://vimeo.com/92406778


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2ème film  =


       Toulouse , CINE ESPAñA , 2016 :
Ce soir j'ai aimé,  LE LABYRINTHE DE PAN    (long métrage de Guillermo del Toro... 2006 .V.O)

  Comment parler de la Guerre d'Espagne ou de la Post-Guerra ? A-t-on vraiment tout essayé ?... Et Guillermo del Toro s'y colle : et si j'essayais le Fantastique ? Et ça marche !
  C'est la Guerre, les hommes se tuent, un capitaine franquiste (le génial Sergi Lopez) vide ses chargeurs dans les corps, s'acharne, et c'est à la petite Ofelia que sa maman ( Ariadna Gil) dit qu'il n'est vraiment pas normal de croire encore aux contes de fées....
  Ce soir j'ai donc vu un film de frappadingues, fabriqué dans la montagne et la forêt – de celles où se tenait un Maquis- ?, dessiné au couteau plus qu'au pinceau, dans la pierre, la boue ou le gluant d'insectes et batraciens monstrueux . Un monde où l'on volette dans un labyrinthe, où l'on scie et troue la peau, où l'on trace des portes à la craie pour qu'elles s'ouvrent, dans lequel on taille des grimaces dans les joues et les recoud aussitôt, facile ! Bref, un vrai film de loufs qui s'achève même par une apologie de la monarchie : celle d'enfants au milieu des faunes et des fées, celle de ces petites princesses courageuses qui s'entretiennent avec ces traditionnelles figures : le bon roi-bon père et la jolie reine et bonne mère. Fallait oser ! Et le pire mais le meilleur, c'est que le tout reste crédible ! Bravo...
P.G                                                                                                                 (en moins de 200 signes)

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3 ème film =                                  




POS ESO                


14/11/2016

Pelicula de animacion y "acción satánica" en plastilina           

      

( en moins de 300 signes)
                                                        
Lunes visioné una pelicula de horror titulada POS ESO, « comedia satanica » que cuenta, en plastilina, la historia de la Trini , la famosa bailarina y Star-People, cuando se retira en plena gloria para dedicarse a Damian su hijo poseido por el demonio.

Solo podia salvarlo un cura sincero llamado LENIN : hijo de republicanos, « Rojos » mas « cristianos » que todos los obispos de España.

El tema que me haya llamado la atencion fue la secuencia critica de la television.
El realizador demostro que en un plato se podria sobreexcitar la gente hasta la locura si los animadores ponian la presion sobre los invitados, ayer anonimos, hoy actores. Eso me recordo la experiencia del Profesor Milgram que demostro que muchos humanos si ya habian admitido una primera violencia, podian ser influidos hasta limites inaceptables, hasta el crimen .

Mientras que lo hace muy bien despues, de modo « Gore » con sangre y visceras, el autor no se concentra primero sobre la violencia fisica sino en la verbal, las agresiones de los invitados, las sospechas ( que no deberian interesar a nadie ), su falta de respeto a Trini (ausente del plato de television). La insultan como si estuvieran Santos del dia. Los animadores hacian provocaciones, se alegraban de que la humillasen . Quieren que millones de espectadores miren y imaginaban las cuestiones del público que escandalizarían : ? Se drogaba Trini ??Habia engañado a su marido ?...  

Al final de secuencia el realizador utiliza las maquinas y el decorado como si fueran armas de destruccion masiva, alegoria, locura artistica. Finalmente fuimos horrorizados cuando los personajes atacados por las camaras no fueron más que unos pedazos de carne, bistec, mientras que sus palabras de odio ya eran unos horrores

Para concluir diria que si el autor hubiera escogido criticar menos temas su pelicula seria mas eficaz,

P.G

Dirigida por Samuel Ortí Martí (AKA Sam) con Animation. Año: 2014


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Le GONCOURT 2014 et ce que j'en dis :  
                                                             LISEZ-LE ! -

                « PAS PLEURER » de Lydie Salvayre, éditions du Seuil .


Mon avis sur ce livre.
   En tout premier lieu, je tiens à dire que cette lecture ne m'a pas été déplaisante, mais au contraire bien agréable et distrayante . Que ce roman soit primé et ait reçu bon accueil sont choses méritées ... Pourtant, je ferai quelques remarques, très personnelles. D'abord séduit et très vivement intéressé par ce roman ( même si j'émets une réserve quant à l'expression Guerre « civile » utilisée dès la première page), j'ai moins accroché à sa seconde partie. Il y a donc eu deux temps dans ma lecture.

   Les 139 premières pages (sur 267) sont denses et vivantes, avec des personnages dynamiques et attachants: Montse (la jeune mère de l'écrivain) et Josep (son frère, l'oncle de Lydie Salvayre). Le lecteur est emporté par le rythme du récit et éprouve en interne ce qu'ont pu ressentir ces deux jeunes personnages principaux gagnés aux idées nouvelles. On trouve là, me semble-t-il, des motifs à l'engagement bien concrets et humains, sous un angle que l'Histoire classique abandonne souvent, davantage intéressée par les groupes plutôt que par les individus. Si Montserrat ignore les discours et théories anarchistes ou révolutionnaires, elle sait une chose du haut de ses 15 ans : c'est qu'il est hors de question qu'elle devienne cette jeune fille « à l'air bien modeste » (lisez bonniche à vie dans la famille riche du village, les Burgos Obregon ) . Sa dignité, celle que refuse la vieille société aux pas bien nés, la conduit à la révolte, à quitter le village et à se rapprocher même un temps des libertaires des villes voisines. A ce moment là du livre et grâce à Montse ainsi qu'à son frère Josep, le récit est prenant. Le lecteur est emporté par une ambiance qui paraît bien recréée, celle d'un été 1936 dans un petit village catalan proche de Lérida. Le texte est convaincant . Les deux portraits le sont aussi et le récit est agréablement tourné vers l'extérieur. La romancière plante deux caractères, ceux des deux jeunes gens, et présente aussi un décor : un monde rural catalan en mouvement, et avec ses résistances. Cette première partie du livre, comme une fenêtre ouverte, permet au lecteur de s'imaginer ce petit univers qui essaie de changer alors que les militaires fascistes et leurs alliés (ici l'Eglise) sont aux portes. On sent bien les espoirs de Montse et Josep, leurs enthousiasmes, au pluriel. Il y a de l'action et de la Politique aussi, mais de cette « politique » particulière qui résulte non des dogmes et discours, mais du bouillonnement du cœur, des tripes et du sang de 2 jeunes espérant des changements radicaux qui balaieront vieux carcans, vieilles traditions et hypocrisies..
. J'ai adoré cette 1ère partie, je l'ai trouvé dynamique avec deux personnages bien campés, dans un décor crédible.

   J'avoue que la 2éme partie du roman m'a moins accroché. Le monde ou paysage rural des premières pages se restreint. Montse reste bien sûr (la mère de l'écrivain et le fil conducteur) mais le lecteur est maintenant recroquevillé sur quelques autres personnages: Josep disparaît presque et laisse sa place à un Diego Burgos peu intéressant (ni qu'on l'aime, ni qu'on le déteste). C'en est fini de l'évocation de la société, l'auteur focalise maintenant sur la petite vie de la famille Burgos Obregon, leurs relations familiales internes et convenues. Et voilà le lecteur enfermé dans une sorte de huis-clos, le voilà plongé à l'intérieur d'une maison bourgeoise catalane dont émergent des stéréotypes: ainsi la Sra Pura, la vieille-fille et la dévote (du déjà vu!), ainsi le patriarche Don Jaume (celui qu'on découvre au fil du récit bien plus sympathique que ce qu'on en pensait d'abord : autre stéréotype). Ce Don Jaume dont Montse aurait pu être la domestique mais dont elle devient la bru en épousant Diego. Dans cette partie du récit plus rien n'arrive vraiment qui nous surprenne. Le temps est mort et le rythme n'est plus marqué, juste ponctué par quelques informations historiques (certes intéressantes) et venues de cet extérieur que la romancière ne sollicite plus que pour ses références au déroulé des événements, nous informer des défaites militaires républicaines et des luttes fratricides, ou de ce que dit et écrit l'Eglise espagnole acquise aux franquistes et bénissant l'aide et les matériels hitlériens et mussoliniens. Du coup, même la fin de Josep (qui réapparaît) est convenue et d'ailleurs annoncée au lecteur, qui n'en n'est donc que très peu bouleversé.
   L'attachement que dans la première partie nous éprouvions pour ce jeune homme passionné, révolutionnaire romantique, a disparu en cours de route .

   La langue, plaisante et avec hispanismes, vive pourtant, ne parvient pas à elle seule à donner du rythme aux dernières 100 pages. Bref , ma lecture enthousiaste des débuts, participative même, s'est transformée à mi-roman en une lecture molle et distanciée. Quoiqu'il en soit et sur l'ensemble, je conseille de lire ce livre, un bon roman. Je pense aussi qu'il conduira un nouveau public vers des lectures complémentaires, suscitera un nouvel intérêt pour les livres d'Histoire et pour cette période.
P.G

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mercredi 25 janvier 2017



 

martyrs anti-fascistes espagnols,   

( et quelques uns seulement !) assassinés par les barbares franquistes, avant ou après la mort de l'ignoble dictateur:

 Yolanda, las trece rosas de Madrid, Arturo Ruiz Garcia, Salvador Puig Antich, .
  ( dans cet ordre : )

Yolanda Gonzalez Martin, étudiante de 19 ans, assassinée le 1/02/1980. Secuestrada y asesinada por ultraderechistas militantes de Fuerza Nueva..

las Trece rosas de Madrid, assassinées le 05/08/1939

Arturo Ruiz Garcia, 19 ans, 23/01/1977

Salvador Puig Antich, 26 ans, étranglé (garrote vil) le 2/03/1974

24/01/1977= assassinat des abogados de Atocha et de Maria Luz, 20 ans .




















24 de enero 1977 : No olvidamos ATOCHA, no olvidamos a Maria Luz Najera, y a las otras matanzas fascistas ...  Franco est mort, et le crime a lieu sous un gouvernement dit "de transition démocratique"  ....

 

Quelques uns des jeunes martyrs anti-fascistes espagnols,  








No les olvidamos a las victimas de los fachas españoles... 

"TRANSICION, Joder !" C'est paradoxal et mensonger de continuer pour certains, de parler de "transition" alors même qu'on nous dit et essaie de démontrer (on peut en discuter!) qu'il ne pouvait y avoir de changement. Que l'armée aurait bougé et que les forces démocratiques n'étaient pas en capacité de les contre-carrer. Bref, c'est dire en creux justement: que rien n'a changé, que rien ne pouvait changer. Et tous ces crimes!.. 

Pourquoi donc parler encore de "transition" quand ce mot qualifie à minima une évolution, un passage vers autre chose. Si rien n'a changé ou ne change, alors c'est que ça continue ! Si de l'état "a" initial on en reste en l'état "a" et non "b" alors il est totalement impropre de parler de "transition" et je ne vous dis même pas pour "démocratique". On ne raconte pas d'histoire à ceux qui connaissent leur Histoire!

 

mercredi 18 janvier 2017

 

 

                              BOLERO- PAPRIKA = 

                         1950, une rafle policière anticommuniste


   Durant la Guerre Froide, les USA et le camp occidental révisent leur façon de considérer l'Espagne franquiste, qui adhère au Plan Marshall, mis en place en avril 1948 ... 1950, ce sont les débuts de la Guerre de Corée.

 

  En novembre 1950, l'ONU revient sur les sanctions de 1946 contre Franco. En 1952, l'Espagne entre d'abord à l'UNESCO, puis en 1955, à l'ONU. Dans les pays alliés des américains, c'est maintenant la traque aux communistes. Les autorités françaises ont anticipé et les communistes étrangers sur son sol sont sous surveillance malgré le fait que la plupart, dans la Résistance, ont activement participé à la Libération. 

   C'est ainsi que dès janvier 1949, le général guérillero Luis Fernandez est arrêté en Ariège. Les organisations proches du PCE, le PSUC, le PC d'Euzkadi, leurs journaux, « Mundo Obrero », « Nuestra bandera » , sont dans le collimateur, ainsi que l'équipe médicale de l'Hôpital Varsovie des Guerrilleros à Toulouse, l'entreprise forestière du Sud-Ouest Fernandez-Valledor employant jusqu'à 700 personnes (et qui travaille pourtant pour la SNCF, lui livre des traverses. Entreprise dont le siège est à St Simon, près de Toulouse) ou l'Amicale des Anciens FFI et Résistants espagnols.

   L'objectif est de dissoudre les organisations et d'interdire leur presse, d'appréhender les cadres du PCE, d'en assigner certains à résidence ( en Corse ou Algérie) ou de les expulser avec d'autres étrangers suspects vers un pays de l'Est ( RDA... Jose Antonio Valledor, par exemple, sera expulsé en Tchécoslovaquie)... Il suffit d'un prétexte : ce sera la découverte à Barbazan ( Haute-Garonne) d'une première cache d'armes dont on dit qu'elle appartient aux guérilleros. Il y eut aussi la cache de Esperaza (dans l'Aude, sur le lieu de regroupement de la XVème Brigade des Guérilleros).

   La couverture juridique est déjà prête : en application de la loi du 25 mars 1935 , sur l'arrestation et détention de personnes suspectes et du décret ministériel du 2 novembre 1945 sur l'expulsion des étrangers suspectés d'activités subversives . La liste des personnes à arrêter est dressée, elle compte 397 noms de personnes de 12 nationalités différentes. Cette opération de Police sera baptisée Opération BOLERO-PAPRIKA ( Boléro pour son pan espagnol et Paprika , pour le côté « oriental » ou soviétique) et se fait en concertation avec... la police franquiste et le Consul d' Espagne à Toulouse ( Moralejos),

   Le 6 septembre 1950 donc, au petit matin et dans toute la France est menée une grande rafle policière ( 11 arrestations à Paris, 107 en Ariège, 50 à Toulouse dont les 6 médecins espagnols de l'Hôpital Varsovie des Guérilleros......). Des fuites ont tout de même permis que tous ne soient pas appréhendés (Enrique Lister, par exemple, a pu y échapper) . Finalement 176 republicanos sont « inculpés » sans audition, sans procès, et parmi eux , 33 sont expulsés en RDA , 69 sont assignés à résidence en Corse, 78 en Algérie.

   Fin 1950, le gouvernement français interdit le PCE, le PSUC, l'Amicale des Guérilleros (…) et leurs membres sont contraints à la clandestinité.... Les expulsions continueront quelques années. Et le préfet de Haute-Garonne, Emile Pelletier, qui avait organisé "la chose" avec le consul fasciste espagnol, les représentants des USA, est récompensé: il deviendra ministre de l'Intérieur du gouvernement De Gaulle.

En novembre 1951, autre exemple, une nouvelle opération de police sera menée par la DST sous le nom de code « Nevada » et encore en collaboration avec la police franquiste, à l'encontre de réfugiés bulgares, tchèques, de suspects ayant séjourné à « l'Est », et de 9 espagnols ...

   Ironie, cynisme : L'Humanité titrera en page 4 : « C'est Franco le grand vainqueur de cette journée. Il doit se frotter ses mains sanglantes » . Pour se justifier, le Président du Conseil écrit à la Ligue des Droits de l'Homme qui proteste contre l'arrestation de héros espagnols de la Résistance française que cela « ne leur confère pas le droit d'abuser d'une générosité qui n'a pas attendu pour se manifester qu'ils aient combattu au côté des français dans notre Armée ou dans la Résistance ...» : cynisme ( et oubli des camps) ! Il termine sa lettre par « … Il n'implique pas pour eux de constituer sur le sol français de véritables organisations de combat aux ordres d'une puissance étrangère » (Archives Nationales, F 7 16 114) …. Et les USA, à l'oigine de cette rafle, ne sont évidemment pas, elles, une puissance étrangère ! 

 Quelques jours après, la presse de l' Espagne franquiste, La Vanguardia, le Diario de Barcelona se félicitaient du succès de Boléro-Paprika et de l'arrestation des responsables communistes.

 

 Précision : La France, dans le cadre d'une alliance nommée "Troisième force" - soit: tous les autres contre le PCF, 1er parti du pays dans l'après-guerre- est  alors gouvernée par René Pleven de l' Union démocratique socialiste de la Résistance, UDSR (de juillet 1950 jusqu'en février 1951). Le gouvernement compte quelques personnalités qui ne nous sont pas inconnues: Guy Mollet et Gaston Defferre , du Parti Socialiste SFIO et le jeune François Mitterrand, alors ministre de la France d'Outre-mer. 

Petite synthèse de Philippe Guillen, "alias" Philippe Pif - 2015





Carrero Blanco , Chiste y caricaturas
                                                                                    CARICATURAS MIAS :
                   
Enero 2017. En solidaridad a Cassandra y contra la decison del tribunal facha 


  Es prohibido hacer un chiste sobre CarreroBlanco
  "La Fiscalía de la Audiencia Nacional pide dos años y medio de cárcel, tres de libertad vigilada y ocho y medio de inhabilitación absoluta, a una estudiante de 21 años que publicó 13 mensajes en Twitter en los que mencionaba a Carrero Blanco. La mayoría de ellos, compartidos entre noviembre de 2013 y enero de 2016, eran chistes de humor negro sobre el atentado de ETA en que murió el presidente del Gobierno franquista..." ( El Pais, 11/01/2017 )

1/ 11 janvier 2016 - En solidaridad, eso es MI CHISTE SOBRE CARRERO BLANCO ( n° 1 ) = Caricatura de mierda, y en tres minutas, para responder como se merece ( y nada mas) a la decision de mierda de un tribunal de mierda. No merece hacer frases... Comme la connerie sauvage continue à frapper en Espagne où il ne faut pas faire de vilaine plaisanterie
sur ce pôôvre Carrero Blanco le facho, voici donc ce que m'a inspiré la fraîche décision de leur tribunal d'(in)justice. En 3
minutes donc, une caricature de merde, car ça ne vaut pas la
peine de leur répondre par des phrases et des thèses.

2/ Eso es el CHISTE SOBRE CARRERO BLANCO,  n° 2

        





  




       3/ Eso es el CHISTE SOBRE C.B,  n 3 ... (!   brutal,!).... En caricatura -arte de la suggestion- coche se lo puede traducir por el generico "fiat", aunque sea Dodge... Carrero blanco por 2 cejas, y Boum por "O"!... Y desaparecen las letras; inutiles, de su apellido mismo en el titulo,     



4/ CHISTE  n° 4 = Urdangarín ! BoOuuM !...













5/ Chiste n° 5   : el tribunal contra el tuit de Cesar Scrawberry  , artista !