lundi 1 juin 2020

Blanc sur noir, Un genou dans le cou !




UN GENOU DANS LE COU (texte, tout en dessous)


Minneapolis, USA, 25 mai 2020 :"I can't breathe" (je ne peux pas respirer) 

GEORGE FLOYD assassiné par des truands en uniforme.
           Assez ! Basta Trump ! Fuck Trump !

A
Pour titre au texte qui suit , j'ai repris une vieille expression mais en l'inversant, pour la détourner. 
"L'écrire noir sur blanc", expression signifiant qu'il y a clarté et que celui l'utilise assume, devient donc "Blanc sur noir", tout autre chose, et son contraire même. La domination, l'acharnement aussi: être "sur" quelqu'un, c'est aussi ne pas le laisser respirer. 
Ce sont les incessants et humiliants contrôles policiers: contrôles au faciès. 
Ce sont les violences policières et les meurtres racistes, tels ceux d'Ahmaud Arbery, de Breonna Taylor, de George Floyd…
Donc, ci-dessous:

BLANC SUR NOIR,







La corrida. La mort du matador - PICASSO



"Corrida. La mort du matador" 


(1933 : année de l'installation du nazisme en Allemagne. 4 ans avant Guernica).


 Le cou du cheval blanc, tordu de douleur, la cape ou du sang qui s'échappe du ventre… Et tour autour, en tout petit, des drapeaux républicains dont Picasso s'amuse parfois à inverser les couleurs (combien l'ont remarqué?)


 Est-ce à dire, peu importe les conventions, l'ordre? La République a 2-3 ans et on peut la prendre et l'aimer en tous les sens? Elle est en construction et rien ne la fige?…

On retrouvera les emblématiques taureau et cheval dans l'immense Guernica que peindra Picasso, 4 ans plus tard, pour dénoncer la barbarie des bombardements. Tableau de 1933 à rapprocher aussi d'une œuvre, postérieure avec taureau (1937), de André Masson.