El asunto catalan. Lo que pienso
( este 7/10/2017 )
Il m'arrive de penser ! Et c'est bien aussi un des usages d'un Blog perso que de permettre l'expression de sa pensée, non ?.. Alors voilà, et faites-en ce que vous en voulez :
1 de octubre: Referendum . Neus Català, 102 años, incansable republicana, superviviente del campo nazi de Ravensbruck ? Quien es este Rajoy pensando ser capaz prohibir su votacion ?" |
Je ne suis pas catalan mais
d'origine aragonaise et si mes
parents ont du s'exiler en France
sans jamais pouvoir retourner
au pays, c’est qu’ils étaient
républicains, combattants
antifascistes, des anti-franquistes.
Sur l'actualité espagnole, il n'y
a aucun parti pris "national" chez
moi, aucun. Cette précision faite,
voici ce que je pense sur la question
catalane, en 2 points + 1 , que
j'emprunterai.
1/ Sur qui fait quoi ? Les uns votant, les autres les frappant, où se ranger ?...
Moi qui suis plutôt fédéraliste, comme l’envisageait possible la Constitucion republicana de la Segunda Repùblica, en 1931 ( à qui dirait que je ne suis pas légaliste, je répondrais donc : mais si, et plus anciennement que toi !), en cette année 2017, j'ai choisi !.. Les frappeurs ont d'ailleurs eux-mêmes façonné le paysage, hélas, par manque d'appétence pour le dialogue et de tolérance, en dignes héritiers de l'ignoble dictateur Franco. N'ayant jamais bâti un seul pont, ils n'ont su créer qu'un mur et ses 2 côtés seulement. Le leur, celui des sourds et aveugles, celui du centralisme et de la soumission à l'autorité, des traditions et habitudes. Et celui d'en face, dans lequel ils enferment leurs adversaires catalans qu'ils contraignent ainsi à opter pour l'indépendantisme plutôt que d'envisager d'abord le fédéralisme. Contre la violence institutionnelle et pour se défendre - le mot est aujourd'hui au sens 1er- il leur faut faire nombre et le fameux adage ne dit-il pas: "l'union fait la force"? Ce rideau de fer dressé et l'existence que de 2 côtés, forcent le choix des barcelonais, tarragonais (…) il ne leur laisse même pas le temps "quand les blés sont sous la grêle" d'envisager une autre voie ou troisième possibilité (je rappelle ici: tous les jours on les matraque)... Alors, mon choix aussi est fait, qui m'oblige dans cette urgence à laisser de côté mon espérance fédéraliste. En République et démocratie, le vote prime ! Je suis donc toujours pour l'élection (ou référendum) et contre l'emploi de la violence, la brutalité qui empêche l'expression d'un peuple. Et puis ce gouvernement espagnol Rajoy (et de son parti, le PP, héritier de la Phalange franquiste) et le roi Felipe (qui, comme tout monarque, ne procède pas du vote de plusieurs mais d'une giclée du sperme d'un seul, son papa, qui lui même n'a jamais été élu mais a été posé là par Franco qui en a fait son héritier) n'ont ni l'un ni l'autre de leçon à donner: Ils emploient les bastonnades, la force contre des gens qui ne font qu'une chose: Voter. ...
2/ Deuxième point maintenant:
Réponse à ceux qui s’estiment « légalistes » en s’écriant que voter "entre" catalans c'est beaucoup moins bien que voter avec les autres, et donc des Rajoy et des Felipe de Borbon y Borbon y Grecia aussi...
Se présentant comme de farouches partisans du vote et votes à grande ampleur, ils en oublient de dire que ni Rajoy ni Felipe, ni le PP ni le PSOE, ne comptaient ou ne comptent organiser prochainement de consultation , ni même de l’ensemble des espagnols , tous peuples confondus…
Mais sondons leur sincérité et voyons donc aussi leur cohérence sur la question à l’aune de ce qui pourrait se produire dans le monde entier : les kurdes organiseraient un référendum "entre eux" sur leur devenir et indépendance, cela signifierait-il que pour bien faire, les turcs, iraniens et irakiens devraient pouvoir voter eux aussi? Et les saharaouis, si on les laissait organiser un référendum sur leur indépendance, devraient-ils aussi faire voter les marocains et le roi du Maroc? Cela signifie-t-il que les palestiniens doivent aussi faire voter les israéliens sur leur indépendance ?... Dites moi sincèrement, que répondriez-vous, vous?
Moi qui suis républicain fédéraliste , qui préfèrerais une République espagnole fédérale, je n'ai aucune leçon à donner aux électeurs catalans. Et c'est le principe: quoiqu'ils votent (même si le résultat me déplait), c'est à eux de décider, pour eux, non ?
Et en 3, j'ajoute :
ce paragraphe que j'emprunte à Xavier García, secrétaire général de l’Union des jeunesses communistes d’Espagne (UJCE), sur ces bourgeois - barcelonais, comme madrilènes - qu'il ne faut jamais oublier:
"... Ceux qui dirigent le processus indépendantiste recherchent l’insertion de la Catalogne dans l’UE, ce qui limiterait donc complètement la souveraineté économique et politique. De plus, dans un contexte capitaliste, la classe ouvrière et les secteurs populaires souffriraient des mêmes contradictions que celles que nous vivons sous le capitalisme en Espagne. C’est pourquoi que nous, communistes, disons aux Catalans que leur problème n’est pas l’Espagne, mais le système capitaliste, et que nous devons unir nos forces pour que la classe travailleuse agisse de façon unie pour le renverser..."
(interview dans "Avant-Garde", journal de la JCF, du 6/10/2017)C'est un peu ce que j'écrivais le 3 octobre dans l'article de ce même Blog (le précédent) ou bien dans mon Facebook :
"... Les catalans souffrent des activités
funestes des barons du capitalisme ET
des héritiers du franquisme. Espérons
que le peuple saura se débarrasser à
la fois des uns ET des autres. Je connais
des actionnaires catalans qui parlent
et écrivent catalan mais qui ne valent
pas mieux que les autres et ne rêvent
que de les remplacer.
Beurk ! Saloperies de matraqueurs
ET saloperie de capitalisme ! ".
Ce que j'ajoute, et pour finir, ce 3/1/2017
=
En Espagne, je ne sais pas trop ce que peut être un vote "légal"?.. Avant le référendum il y avait eu des élections en Catalogne et jamais encore elles n'avaient été contestées ou dites "illégales": leur résultat avait permis que se forme une alliance de gouvernement (mais la Constitution le permet et l'alliance d'élus indépendantistes de plusieurs horizons était "légale").
Il y a plein de pays ou faute de majorité absolue les gouvernements sont issus d'alliances, en France aussi, et tout à fait constitutionnellement, légalement donc. Pour autant, Rajoy ne tient pas compte de ces 1eres élections là puisqu'il destitue les élus démocratiquement choisis par les catalans, au prétexte que oui, ils tiennent la promesse qu'ils ont faite à ce moment là à leurs électeurs catalans: d'organiser un référendum.
Et puis Rajoy qui parle de légalité alors que son PP de parti est embringué dans des affaires de corruption à n'en plus finir, c'est tout un congrès de Capone, Dilinger, Borsalino et Hanibal Lester réunis qui s'égosille contre la méchanceté d'un voleur de pomme: ils sont vraiment mal placés pour donner des leçons de légalité. Bref, si démettre des élus régulièrement élus c'est légal, alors je ne sais plus ce que démocratie veut dire... Sauf, à entendre que le vrai démocrate est celui qui tient compte seulement d'élections dont les résultats lui conviennent ! Exemple: quand la France reste, ni vu ni connu je t'embrouille, dans l'UE alors que les électeurs français ont majoritairement dit non lors d'un référendum. Si je m'en tiens à l'analyse "légalo-légitimo-pipo", c'est que notre pays est une sacré démocratie, exemplaire même ! Cocoricoac !.. J'aurais préféré moi qu'en Catalogne ce soit la voie fédérale qui soit adoptée - une République sociale et fédérale- mais à ces catalans qui se sont prononcés pour des élus indépendantistes d'abord lors des élections à la Generalitat, puis ensuite lors du référendum promis, ont fait leur choix , je ne me vois pas leur demander d'y renoncer, à plus forte raison moi qui vit dans un pays où l'on ne respecte pas les décisions majoritaires d'un peuple et où cela paraît tout à fait normal à tous nos grands défenseurs et professeurs en "légalité"!
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