dimanche 2 septembre 2018


REMEDIOS VARO Y URANGA 

(1908, Catalunia – 1963, Mexico) 


Remedios est considérée, avec Frida Kahlo et Leonora Carrington (anglaise naturalisée mexicaine, et  sa grande amie), comme l’une des grandes peintres mexicaines du XXème siècle… et pourtant, elle est née espagnole, d’un père andalou et d’une mère basque.


Obra surrealista de la artista

 


un poco de Marc Chagall en esas 2 obras

 

 

REMEDIOS VARO 


 
Née à Anglès (Girona) cette fille d’ingénieur hydraulique, libre-penseur, espérantiste et grand voyageur (pour raisons professionnelles), s’intéresse très tôt à la perspective, au dessin industriel et y excelle, mais bientôt aussi au dessin artistique et la peinture. En 1924, Remedios est une des toutes premières femmes à entrer à l’Académie royale des Beaux-arts Saint-Ferdinand de Madrid où elle reçoit un enseignement classique… académique !










Si elle apprécie les maîtres du passé, comme Giotto, Fra Angelico, Bosch (dont on sent l’influence dans son œuvre. Cf. « la création du Monde » 1940…) et les espagnols comme elle, Goya et Velasquez, elle est ouverte aussi aux avant-gardes, en particulier au surréalisme

"Les feuilles mortes", 1956

El surrealismo de la artista (dans la silhouette, une mise en abime)


 

Elle épouse d'abord le peintre basque libertaire Gerardo Lizagarra -paradoxalement, mais c’est en Espagne monarchique: pour vivre libre- puis s’en sépare et se rapproche du peintre surréaliste Esteban Francés.


Elle rencontre le poète français Benjamin Péret venu en Espagne, pour combattre dans les rangs de la Columna Durruti.







 

Obra "academica" de 1926

 


Plage de San Sebastian, 1918: la jeune Remedios, 10 ans, et ses cousins.
 

 

 

Autorretrato de Remedios, 1923







En 1937 elle gagne Paris avec son nouveau compagnon B. Péret qu’elle épouse. Elle s'y lie avec Max Ernst, Joan Miro, Breton, Leonora Carrington et expose dans cette capitale ou à Amsterdam lors des manifestations surréalistes. Elle collabore aussi au Dictionnaire abrégé du Surréalisme avec ses dessins. Lors de la Guerre mondiale, elle se réfugie un temps à Marseille où le couple retrouve André Breton, puis c’est l’exil à Mexico en 1941. 




En 1947 elle se sépare de Péret et, 6 ans plus tard, se remarie avec un exilé autrichien survivant des camps nazis, Walter Guren.

 

Marseille 1940. Photo de groupe avec (de gauche à droite) Victor Serge, Benjamin Perét, Remedios Varo et André Breton




Rêveuse, grande lectrice, et de tempérament très anxieux, elle vit entourée de chats… et de prétendants.



a izquierda:


Obra surrealista con gato y violin
 








Obras con otros

gatos

 

 

Abajo :  

"Le paradis 

des chats" -

1955







Mexico, octobre 1963 : Remedios Varo meurt d’un infarctus à 54 ans.


Ses tableaux sont étranges et poétiques, oniriques et surréalistes. On y trouve du mystique, de l’alchimie, des couleurs fauves, des paysages enchantés, des végétaux particuliers à côté d’étranges machines modernes, mais à pampres. Les mythes, les légendes mexicaines l’inspirent aussi et l'influence de Marc Chagal (qui était son ami et avec lequel elle collabora pour le Ballet Aleko) n’est jamais bien loin non plus…

 

« La création du Monde » 1940… et un peu de l'influence de Jérôme Bosch



Octavio Paz a dit d’elle : « Remedios Varo nous a laissé une œuvre peu abondante mais baignée d’une rare poésie. Remedios a édifié un monde de symétries, d’analogies et de transparences ; il en jaillit une fontaine de musique secrète que nous entendons avec les yeux. » 


Philippe Guillen - alias Philippe Pif,   (13/08/2018)



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