REMEDIOS VARO Y URANGA
(1908, Catalunia – 1963, Mexico)
Remedios est considérée, avec Frida Kahlo et Leonora Carrington (anglaise naturalisée mexicaine, et sa grande amie), comme l’une des grandes peintres mexicaines du XXème siècle… et pourtant, elle est née espagnole, d’un père andalou et d’une mère basque.
Née à Anglès (Girona) cette fille d’ingénieur hydraulique, libre-penseur, espérantiste et grand voyageur (pour raisons professionnelles), s’intéresse très tôt à la perspective, au dessin industriel et y excelle, mais bientôt aussi au dessin artistique et la peinture. En 1924, Remedios est une des toutes premières femmes à entrer à l’Académie royale des Beaux-arts Saint-Ferdinand de Madrid où elle reçoit un enseignement classique… académique !
Si elle apprécie les maîtres du passé, comme Giotto, Fra Angelico, Bosch (dont on sent l’influence dans son œuvre. Cf. « la création du Monde » 1940…) et les espagnols comme elle, Goya et Velasquez, elle est ouverte aussi aux avant-gardes, en particulier au surréalisme
"Les feuilles mortes", 1956 |
Elle épouse d'abord le peintre basque libertaire Gerardo Lizagarra -paradoxalement, mais c’est en Espagne monarchique: pour vivre libre- puis s’en sépare et se rapproche du peintre surréaliste Esteban Francés.
Elle rencontre le poète français Benjamin Péret venu en Espagne, pour combattre dans les rangs de la Columna Durruti.
Obra "academica" de 1926
|
En 1937 elle gagne Paris avec son nouveau compagnon B. Péret qu’elle épouse. Elle s'y lie avec Max Ernst, Joan Miro, Breton, Leonora Carrington et expose dans cette capitale ou à Amsterdam lors des manifestations surréalistes. Elle collabore aussi au Dictionnaire abrégé du Surréalisme avec ses dessins. Lors de la Guerre mondiale, elle se réfugie un temps à Marseille où le couple retrouve André Breton, puis c’est l’exil à Mexico en 1941.
En 1947 elle se sépare de Péret et, 6 ans plus tard, se remarie avec un exilé autrichien survivant des camps nazis, Walter Guren.
Rêveuse, grande lectrice, et de tempérament très anxieux, elle vit entourée de chats… et de prétendants.
a izquierda:
"Le paradis
des chats" -1955
Mexico, octobre 1963 : Remedios Varo meurt d’un infarctus à 54 ans.
Ses tableaux sont étranges et poétiques, oniriques et surréalistes. On y
trouve du mystique, de l’alchimie, des couleurs fauves, des paysages
enchantés, des végétaux particuliers à côté d’étranges machines
modernes, mais à pampres. Les mythes, les légendes mexicaines
l’inspirent aussi et l'influence de Marc Chagal (qui était son ami et
avec lequel elle collabora pour le Ballet Aleko) n’est jamais bien loin
non plus…
Octavio Paz a dit d’elle : « Remedios Varo nous a laissé une œuvre peu abondante mais baignée d’une rare poésie. Remedios a édifié un monde de symétries, d’analogies et de transparences ; il en jaillit une fontaine de musique secrète que nous entendons avec les yeux. »
Philippe Guillen - alias Philippe Pif, (13/08/2018)
Octavio Paz a dit d’elle : « Remedios Varo nous a laissé une œuvre peu abondante mais baignée d’une rare poésie. Remedios a édifié un monde de symétries, d’analogies et de transparences ; il en jaillit une fontaine de musique secrète que nous entendons avec les yeux. »
Philippe Guillen - alias Philippe Pif, (13/08/2018)
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