dimanche 16 septembre 2018


CENSURA... CENSEURS... et Tennis !

 

PETIT HISTORIQUE :

Septembre 2018, US Open de tennis : défaite en finale de Serena Williams face à la jeune Naomi Osaka. Colère de la grande championne américaine contre l’arbitre.

Septiembre de 2018, fracaso de Séréna Williams en final del US Open de tenis frente a la joven Naomi Osaka. Cólera de la star americana contra el árbitro. 

La CARICATURA  de M. KNIGHT (US OPEN)






La confrontation: 

Parce que l'arbitre lui a infligé une pénalité d'un jeu pour son mauvais comportement, Serena explose. Furieuse, elle insulte l'arbitre, le traite de"voleur", lui reproche d'être machiste et promet de combattre les inégalités de traitement homme-femme. La star américaine écope de 17 000 dollars d'amende pour 3 avertissements.


LA CARICATURE :


Mark Knight dessinateur australien de l’ « Herald Sun » de Melbourne publie une caricature montrant la championne, qu’il représente avec de grosses lèvres et une allure masculine, en train de piquer une crise et de détruire sa raquette, une tétine d'enfant à ses côtés, au sol.

 

Le dessin provoque immédiatement une véritable tempête de critiques dans le monde entier, sur les réseaux sociaux. Ses détracteurs qualifient cette caricature de «raciste» et de «sexiste» et accusent l'artiste d'utiliser des images dénigrant le peuple Afro-Américain. Son auteur s’en défend et déclare qu’il s’agissait simplement de moquer le comportement, indigne et enfantin, d’une grande championne qui n’accepte pas les décisions arbitrales et fait un gros caprice.

La rédaction du Herald Sun a publiquement soutenu son dessinateur

ET CE QUE J'EN DIS  :

CARICATURA MIA , de solidaridad.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moi qui dessine aussi, j'ai essayé d'avoir un regard critique à la façon de ces dénonciateurs. Je me suis torturé pour tenter d'atteindre leur degré de mauvaise foi et d'esprit vicelard, et je ne vois là aucune manifestation de racisme. Mais je dois manquer d'imagination et ne pas être retors.

Quand Mark Knight dessine, il fait de la caricature, il exagère des traits. Quand on veut l'empêcher de caricaturer, on fait de la censure. La censure est bien plus dangereuse que la caricature. De la gomme on passe très vite aux fusils, aux barbelés, aux miradors et aux chiens...

En France tout est permis à Benalla et on le récompense, en Espagne on censure un dessin ou deux d’Eneko, on envoie deux ou trois rappeurs en prison, on veut interdire trois ou quinze chistes et on laisse tranquille les ministres tricheurs et voleurs... et les censeurs -des salons- ne disent jamais rien contre ces truands -des salons-!

Allons, Messieurs les prudes et très soudainement défenseurs des Droits (ceux que vous choisissez et quand cela vous arrange), soyez clairs: allez jusqu'au bout de votre raisonnement, courage ! Dites plutôt que ce que vous souhaitez c'est interdire un genre de portrait, humoristique, un métier même et restreindre encore le droit d'expression. Faire taire en somme!

 

LO QUE PIENSO :

Yo que dibujo también, intento tener una vision crítica como esos denunciadores, me torturé a mi mismo para tener su nivel de mala fe y espiritu pervertido, y veo que no haya aqui ninguna manifestación de racismo. Debo carecer de imaginación y no ser tortuoso... Vengan, Señores muy recientemente defensores de los Derechos, sean claros: ¡ vayan hasta al final de su razonamiento, coraje ! Digais más bien que lo que deseais es prohibir un tipo de retrato, humorístico, y mismo un oficio. ¡ Hacer callar en suma ! 


Cuando Mark Knight dibuja, hace de la caricatura. Cuando se quiere evitar que se caricatura, hacemos la censura. La censura es mucho más peligrosa que la caricatura. De la goma pasamos muy rápidamente a los fusiles, a los alambrados, a los miradores y a los perros ... 

En Francia todo es permitido a Benalla y lo recompensamos (Macron), en España censuramos uno o dos dibujos de Eneko, enviamos dos o tres raperos en la cárcel, queremos prohibir tres o quince chistes y dejamos tranquilos a los ministros y ladrones que hacen trampas y los censores - de los palacios- jamas dicen nada en contra de los chorrizos-¡de los palacios!

 


On ne m'a jamais reproché d'exagérer les traits (principe même de la caricature), de faire un blond grassouillet en blond grassouillet avec une grande méchasse. Pour ça m'accusera-t-on d'obèso-phobie? Alors que mon but c'est de dénoncer avec le crayon, trumpisme et autres déclinaisons du capitalisme.

 

Les clichés, les préjugés, sont souvent la matière première d'un caricaturiste, non pour s'en repaître mais au contraire, les contourner

La question est : Qui et quoi va-t-on pouvoir encore dessiner ?

 

02.2018, quand un président de merde parle de tous ces migrants qui quitteraient des "pays de merde"




Les gens sont de moins en moins réceptifs à la caricature et c'est très difficile de jongler avec le second degré dans un monde où tout est pris au premier degré, aussi bien en dessin qu'en texte.

                                            Charb (Stéphane Charbonnier)  
                                         Déclaration sur France 24 , le 11 /09/2014


Face à la frilosité ambiante, notre crainte est d'être trop prudents, trop raisonnables.

                      Charb (un des 12 de Charlie hebdo assassinés le 7 janvier 2015)
                                        Interview pour Le Monde , 20 /09/ 2012.

Et Ronald Searl (1920-2011) avait déjà tout résumé sur l'art de la caricature, crûment:

"La caricature doit se pratiquer avec l'adresse du chirurgien et les intentions du boucher."


Vieja caricatura mia sobre Censura en España de Rajoy y PP:

-Je vais écrire un article sur la liberté d'expression./ - Bonne idée, je vais te le dicter !


Pour finir, et même si je m'éloigne du thème initial - les réactions face à la caricature d'une grande tennis-woman en colère - un point sur Censure ET Puritanisme me semble utile. Car de la critique anodine d'une caricature il arrive qu'on aille rapidement bien plus loin, jusqu'à l'interdit, ou que d'aucuns s'en servent aussi pour tenter d'imposer l'intolérance. De la caricature OUi/Non, passons donc à ordre moral, ignorance et censure -n'ayons pas peur des mots et même si les critiques se défendent toujours d'y penser. Penons l'actualité, mais passons vite sur les procés que l'on continue de faire par exemple à notre artiste français Courbet et à sa "Naissance du Monde" que certain.e.s voudraient décrocher et cacher, ou celui fait au peintre viennois Egon Schielle que les nazis censuraient -"art dégénéré"- et que le Métro de Londres, en 2018, veut encore interdire. Son "Fille nue debout aux bas orange..." devenue affiche d'expo ne sera pas placardé dans les couloirs du métro.


Non, voyez-vous, JE NE PARLERAI MAINTENANT QUE DE BETTY BOOP.

Oui, BETTY BOOP dont l'association féministe radicale française "les Effrontées" (sic!) ne voulait pas que l'image soit affichée dans les rues de Danne Marie (Haut-Rhin) en 2017. Betty Boop, une héroïne qui serait anti-féministe?.. Et voilà cette association qui va jusqu'à saisir la justice afin d'obtenir l'interdiction du si dérangeant panneau à son effigie. Une association qui méconnait donc tout de l'histoire de la petite héroïne, retenant juste qu'elle est court-vêtue, que sa poitrine et son postérieur sont étroitement moulés et que son attitude est sexy. C'est ignorer que Betty Boop, apparue pour la première fois en août 1930 dans un film animé des studios Fleischer,"Dizzy Dishes" et dans le rôle alors très secondaire d'une petite chanteuse de Jazz de cabaret, va vite se hisser au premier plan au détriment du chien Bimbo, le héros original de ce film. Et pourtant personne n'est plus avangardiste et rebelle que la petite héroïne.


Certes les courbes de la demoiselle sont sexy, mais voilà surtout une jeune femme qui fait fi des "interdits" de son époque. A la fois sex-symbole et pionnière de la révolte des femmes, elle chante dans les boites de nuit et gagne sa vie, en femme indépendante, elle porte les cheveux bouclés à la garçonne, elle ose fumer, elle boit un ou trois verres d'alcool (alors que l'heure est à la prohibition), elle drague aussi... Bref, elle n'a rien de l'image convenue et policée de la femme au foyer. C'est ne pas savoir non plus qu'en 1932 par exemple, dans un épisode de ses aventures, harcelée par un pervers patron, Betty Boop lui retourne la baffe magistrale qu'il mérite -une première dans le dessin animé- et que la même année, dans un autre épisode, la voila qui se lance en politique, fait campagne, et est élue PrésidentE des USA -autre première-.


Quelle ignorance! La petite héroïne, la rebelle, avant de provoquer la hire d'une associaton française avait déjà eu des démélés avec les ligues très puritaines et réactionnaires américaines à l'origine du tristement célèbre Hays Code ("Motion Picture Production Code" de 1930- 1934). Déjà, elle avait été victime des règles édictées par ce code très rétrograde et avait du allonger sa robe, du cou aux chevilles, et s'assagir, s'affadir au point d'en perdre "son âme" et tout intérêt, alors que les ligues puritaines américaines, et Walt Disney, lui trouvaient une concurrente-remplaçante: la très "guimauve" Blanche-neige (1937)... qui attend son prince charmant !

Alors oui, méfiance, cuidado ! L'igorance mène au stupide !

Sobre CENSURA ver tambien esa noticia EN ESTE BLOG, février 2018 ou este enlace
: https://philippepif.blogspot.com/2018/02/

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