- texte initial modifié le 3/08/2019, grâce aux infos de Lina, merci Lina-
Avant propos (contextuel) :
Beaucoup est
dit, plus ou moins bien, sur Comics et BD qui traitent de la Guerre d’Espagne, tant que
découragé aussi par l’énorme boum des publications depuis la sortie des
magnifiques albums « El arte de volar » de mon ami A. Altarriba et
de « La Nueve »(titre français) de Paco Roca, j’ai renoncé il y a 4 ans maintenant à
publier mon anthologie commencée en 2011. Avec ma bibliothèque de plus de 130 albums BD, Comics, Tebeos, Fumetti, Manga en plusieurs langues qui parlent de cette Guerre je suis probablement un des 2 plus gros collectionneurs français sur ce sujet. Accumuler, et pour soi, n'est pas ce qui m'importe, l'objectif reste partager et transmettre pour que ces faits soient connus.
Découragé donc par le travail, par toutes les recherches à mener et les centaines d'analyses critiques à rédiger (…) mais aussi par le coût d'un tel projet pour un modeste professeur sans
connaissance particulière d’éditeurs, j'ai fait une pause.
La AUCA DEL REFUGIADO
Publicada en 1944 en Francia. "Autor anonimo" y probablamente Guerrillero de la XI Brigada de la Agrupacion UNE en la Resistencia francesa F.F.I., decia yo y pensaba hasta hoy dia 3/08/2019. Ahora, gracias a Lina - muchas gracias Lina que me ha dicho del libro "J'étais 2ème classe dans l'armée républicaine espagnole"- sé que no.
Fue la obra (el texto) del guerrillero español Montagut y (los dibujos) del tcheque y brigadista Pryvil, durante la Operacion Reconquista de España, en 1944 .
Le graphisme de cette Auca del Refugiado, publiée en France en 1944, est à rapprocher de celui du dessinateur Castillo Canedo, et de son personnage "Restituto, soldao mas tonto que bruto" qui illustrait en 1937 les 12 à 14 pages de"Nuevo Ejercito", organe de la 39° Division de l'Armée populaire républicaine
(voir en fin de cette page)
Le graphisme de cette Auca del Refugiado, publiée en France en 1944, est à rapprocher de celui du dessinateur Castillo Canedo, et de son personnage "Restituto, soldao mas tonto que bruto" qui illustrait en 1937 les 12 à 14 pages de"Nuevo Ejercito", organe de la 39° Division de l'Armée populaire républicaine
(voir en fin de cette page)
Mais revenons à mon travail sur les BD et Comics:
Entendons nous bien: qu’on publie de plus en plus de Comics est un signe, un encouragement. Nous et nos associations faisons donc du bon travail et si l'industrie de ce type d'imprimés s'y intéresse, c'est qu'elle sent qu'il y a de l'intérêt chez toujours plus de lecteurs... des clients potentiels.
La demande précède l'offre: que cette première augmente et nos éditeurs y voient matière à quelques profits. Il y en a bien qui ont des intentions pédagogiques, mais pas de naïveté, ils ne constituent pas la majorité du genre!
La Guerre d’Espagne doit être connue !
La BD - quand elle est de qualité - est un bon vecteur, à ne pas dédaigner, elle touche un jeune public, qui doit être informé. Et pourquoi pas par l'association réussie de l'image et du texte?
Rien par
contre, n’est fait encore sur les Aucas/Jeu de l’Oie, alors… avant la sortie d’un livre,
que j’espère prochaine sur ce sujet, voici en Avant-première, un résumé de la 1ère
partie de mon manuscrit.
Je me lance donc avant que d’autres me brûlent la politesse, et qui – mais je suis médisant !- n’auraient peut-être pas la même rigueur, ni les soucis et les mêmes objectifs que moi (qui n’envisage pas par exemple, de mettre le turbo pour profiter d’une année d’hommages aux 80 ans de la Retirada, et faire du commerce…)
Je me lance donc avant que d’autres me brûlent la politesse, et qui – mais je suis médisant !- n’auraient peut-être pas la même rigueur, ni les soucis et les mêmes objectifs que moi (qui n’envisage pas par exemple, de mettre le turbo pour profiter d’une année d’hommages aux 80 ans de la Retirada, et faire du commerce…)
DEBAJO :
a leer bien las leyendas y el humor/ironia de un republicano autor-testigo
y verdadero poeta. ! Un artista !
Pour non-hispanophones: case n°2.(A son arrivée en France) de braves gens (gouvernement Daladier) accueillent confortablement (le réfugié)- 3. Pour laver sa conscience le réfugié est toujours à prier (génuflexion) -15. il argumente, et on lui donne des explications -21. S'il n'a rien à manger, au moins il peut lire (fiches et règlements)- 32. admiratifs, les gardiens des camps, le traitent avec honneur. |
Un peu
d’Histoire : AUCAS
Qu’on les nomme Auca, Jeu de l’oie ou Aleluya (si l’on s’en réfère aux textes bibliques, « aleluya » est l’exclamation la plus joyeuse qui invoque dieu : le Yavé ou Yehova des juifs et chrétiens) ce jeu de société semble être d’origine égyptienne et aurait pour ancêtre le Jeu du Serpent -le Mehen- (divinité protectrice de Ré lors du voyage nocturne). De très nombreux exemplaires de plateaux de ce jeu populaire ont été retrouvés dans des sépultures antiques égyptiennes. Pratiqué en Asie (au Népal…), ce jeu parait avoir été longtemps oublié en occident même si des mosaïques romaines de la région de Valencia et quelques azulejos attestent qu’il était pratiqué en Espagne. Le jeu réapparaît vraiment en Italie, à Florence d’abord aux XVI° et XVII° siècles, à la cour des Médicis et de là, se répand sur tout le pourtour méditerranéen, sous une autre forme et une autre désignation : le Jeu de l’oie/ Auca.
Qu’on les nomme Auca, Jeu de l’oie ou Aleluya (si l’on s’en réfère aux textes bibliques, « aleluya » est l’exclamation la plus joyeuse qui invoque dieu : le Yavé ou Yehova des juifs et chrétiens) ce jeu de société semble être d’origine égyptienne et aurait pour ancêtre le Jeu du Serpent -le Mehen- (divinité protectrice de Ré lors du voyage nocturne). De très nombreux exemplaires de plateaux de ce jeu populaire ont été retrouvés dans des sépultures antiques égyptiennes. Pratiqué en Asie (au Népal…), ce jeu parait avoir été longtemps oublié en occident même si des mosaïques romaines de la région de Valencia et quelques azulejos attestent qu’il était pratiqué en Espagne. Le jeu réapparaît vraiment en Italie, à Florence d’abord aux XVI° et XVII° siècles, à la cour des Médicis et de là, se répand sur tout le pourtour méditerranéen, sous une autre forme et une autre désignation : le Jeu de l’oie/ Auca.
Probablement
cette nouvelle appellation est-elle liée à l’Antiquité romaine et fait référence aux Oies du
Capitole, dont les cris permirent aux romains de repousser l’attaque nocturne
et surprise des gaulois de Brennus.
Forme et
symbolique :
Le plateau égyptien de ce jeu «de parcours» ou d’«échelle» -initialement en argile- se présente comme une plaque ayant forme d’un serpent enroulé -en spirale- dont chaque écaille est une case sur laquelle le joueur peut poser un pion ou une figure qu’il déplacera, fera voyager… de case en case. Les dés, prétendus soumis aux volontés des dieux (le hasard, quoi !) indiquent de combien d’écailles, stylisées, le pion avance ou parfois, recule.
Le gagnant est celui qui arrive le 1er au "paradis" : la fin du parcours. Le jeu de l’oie a beaucoup à voir avec la marelle.
Talento y Poesia: versificacion |
Le plateau égyptien de ce jeu «de parcours» ou d’«échelle» -initialement en argile- se présente comme une plaque ayant forme d’un serpent enroulé -en spirale- dont chaque écaille est une case sur laquelle le joueur peut poser un pion ou une figure qu’il déplacera, fera voyager… de case en case. Les dés, prétendus soumis aux volontés des dieux (le hasard, quoi !) indiquent de combien d’écailles, stylisées, le pion avance ou parfois, recule.
Le gagnant est celui qui arrive le 1er au "paradis" : la fin du parcours. Le jeu de l’oie a beaucoup à voir avec la marelle.
Initialement, le Jeu du Serpent/de l’oie/Auca a une symbolique : celle d’un
parcours initiatique, métaphore de la destinée humaine et des aléas de
l’existence. Il se pratique aussi parfois à des fins divinatoires : les dés et les
cases sur le plateau qui représentent des astres ou images issus de
l’horoscope.
Donc, Jeu à la mode à Florence,
il bénéficie de l’invention de l’Imprimerie mais encore de l’influence politique étendue des Médicis, ces italiens qui l’installent à la cour de France (Louis XIII est un joueur régulier).
La cour d’Allemagne le pratique aussi, l’associant dès 1661 à la diffusion des
Sciences: les cases du plateau y sont consacrées à la faune, la botanique,
les astres, les découvertes et inventions...
La cour d’Espagne l’adopte aussi : François de Médicis en offre un au roi Felipe II.
La cour d’Espagne l’adopte aussi : François de Médicis en offre un au roi Felipe II.
La péninsule
ibérique est rapidement conquise : c’est le succès des Aleluyas ou Aucas
[Auques, en catalan] et les ocaludophiles se multiplient (de oca : oie+
ludo : jeu+ phile : qui aime).
En 1515, à
Valencia, parait le célèbre « Libro del juego de las suertes ».
En
Espagne, le jeu compte traditionnellement 48 images alors qu’en France, le
plateau porte 63 cases depuis le XIX°, avec l’adoption récente, finalement,
de la forme circulaire en spirale enroulée vers l’intérieur.
En Espagne encore,
les cases sont accompagnées par 2 vers heptasyllabiques, de préférence avec
rimes, et ceci à son importance :
cf. la Auca del Refugiado.
cf. la Auca del Refugiado.
En 1674 est
publiée une série, des « Jochs d’Infanteça » de Benet Macé, à
Valencia, republiée à Madrid en 1870 et encore -facsimilé- en 1947 et 1984.
Variantes
espagnoles et françaises coexistent et partout c’est un succès, durable,
facilité encore par l’intérêt que manifeste maintenant le public pour l’image
publiée, et cela dans la rue comme dans les « salons ». L’intelligentsia
joue aussi.
C’est que,
grâce aux 63 ou 48 vignettes, en suite horizontale -à l'espagnole- ou en spirale
-façon française-, les thèmes abordés peuvent être variés : religion, morale,
sciences, histoire, propagande… il y en a pour tous les goûts. Le plateau du
jeu est devenu média de la diffusion des idées et intéresse donc réactionnaires
et révolutionnaires, comme il intéresse aussi les pédagogues qui y voient un
support ludique à l’apprentissage de la lecture, d’autant que le plateau, de
qualité, est maintenant support d’un art pictural soigné, celui de
l’illustration dont c’est le grand boum.
En France,
par exemple, c'est en 1791 qu’est publié «Le Jeu de la Révolution ». La célèbre
imagerie d’Epinal, Pellerin, va participer grandement à la diffusion de ces
planches illustrées tout comme le fait aussi la Presse.
En 1898, le journal
l’Aurore (du Dreyfusard Georges Clémenceau, avant qu’il devienne «tigre» et très peu
recommandable) publie son « Jeu de l’affaire Dreyfus et de la
vérité ».
Par la suite, Le Canard enchainé, journal satirique, publiera des
dizaines de plateaux dans la même veine, humoristique.
Partout, ce jeu inspire les auteurs les plus réputés : Jules Verne y fait référence dans son « Testament d’un excentrique » mais encore dans "Le tour du Monde en quatre-vingts jours". Jacques Offenbach en fait le décor de l’acte II de « La belle Hélène »… et dans la Péninsule ibérique, c’est aussi le cas du peintre, écrivain, dramaturge et journaliste catalan Santiago Rusiñol i Prats (1861-1931). C’est le sujet de son roman populaire « Auca del Senyor Esteve » (1907) qui a aussi inspiré une mosaïque de la calle Petrixol de Barcelona. … .
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