De L'EXPO PICASSO et ARTISTES DE L'EXIL
aux Abattoirs de Toulouse,
(du 15 mars au 25 aout 2019) .
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Par deux fois je m'y suis rendu: le mercredi et le jeudi, pour le BEAU… et le sale ! (pour actualiser: à ce jour 2/08, 7 fois !)
Quand les deux se côtoient et voisinent, on n'en croit pas ses yeux, on doute du sens des
mots et on s'embrouille tant… qu'on y revient !
Pourtant, je conseille la visite, car malgré tout, c'est très beau et toutes ces œuvres
de nos artistes républicains en exil, doivent être vues.
Méritent d'êtres vues elles aussi les œuvres contemporaines, celles d'un jeune Eugenio Merino qui boucle le tout - le monde est rond !- dans la toute dernière salle, sur le fil et comme de justesse, en nous ramenant clairement à la réalité, l'actualité… glaçante! Avec lui l'ombre du vieux boucher, du père Franco, est toujours là ! Que non il n'est pas mort, il est juste au frais, dans une alcôve (retrouvez-le !) en uniforme, à faire caca ou enfanter. Et son fils se nomme VOX, et la nounou: …PP.
Par contre, armez vous de sang froid: les discours "explicatifs" sur cartels sont encore oeuvre d'escamotage. Ceux qui refusent toujours de parler camps de concentration français sont les mêmes qui matraquent encore le visiteur avec leur "guerre civile".
Cohérence bourgeoise, cohérence coupable!
Mais quel dommage de donner à voir du si beau et de continuer, par contre, à écrire si mal ou si faux !
Comment peut-on mener un immense travail de forme ou de vitrine ( la qualité des oeuvres présentées, la belle sélection et mise en place-scénographie, aussi) et s'entêter à faire passer des messages erronées, des idées mêmes... qui n'en sont pas! Juste des lieux communs, de vieux sous-entendus idéologiques. Tant de travail et d'énergie pour offrir gotitas de miel aux yeux du visiteur et dans un même temps, s'escrimer non pas à lui nourrir mais bien à lui pourrir l'esprit!
Heureusement qu' il y a les artistes et leurs œuvres que les barbouilleurs de cartels ne sont pas parvenus à étouffer ou recouvrir. Ce qu'ils/qu'elles nous disent ressort malgré tout et nous crient: "Regardez-nous et cessez donc de lire les commentaires !"
Heureusement qu'il y a Eugenio Merino et sa glaçante mise au frais d'un dictateur-toujours prêt, dans son congélo Cocacola… …
Heureusement qu'il y a Serge Pey aussi, ses photos sous machine à coudre, sur plateau de jeu d'échec... Avec eux, grâce à eux, ce Musée n'est pas une mise sous-cloche - en "fosses"- d'objets morts mais vient plus que titiller, griffer et gueuler dans notre présent.
Heureusement aussi qu'il y a la sensibilité de chacun, de nous tous, à percevoir les non-dit…
Mais quel dommage, oui, quel dommage d' avoir réalisé ce mur d'affiches républicaines qui démontrent toutes et d'évidence que cette guerre ne fut pas civile, pour n'en donner à dire qu'un "comme c'est joli !", ou n'en retenir qu'un "comme c'est bien peint"!
Aux Abattoirs donc, je viens de découvrir l'exposition où il convient d'ouvrir les yeux
pour les œuvres et de les fermer devant les panneaux d'accompagnement.
Serge Pey, le poète, et son Garrote-Salvador Puig Antich (trop jeune pour mourir)
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Oui pourtant, on eut vraiment pu faire de la bonne pédagogie avec des images d'une telle qualité graphique et expressive…
Il y a là comme un énorme Gâchis !
Jeu d'échec, Ajedrez, entre Andres Nin y Federica Montseny ….
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Vous voulez un exemple?
De quoi nous mettre en colère, de quoi bouillir?...
( Voyez la suite… ci-dessous )
Machado |
Cet exemple donc :
De quoi bouillir !
Juste ceci, et destiné aux enfants! De la drôle de "pédagogie pour les plus jeunes qui méritent mieux et juste, pourtant…
Preuve que certains n'ont aucune exigence pour nos enfants, les méprisent et au prétexte que ce ne sont que des enfants, ne leur consentent qu'une indigente bouillie !
Voyez donc ce cartel d'accompagnement (foto encima) et lisez donc cette autre et nouvelle expression de "camps DE NON DROIT", création toute moderne.
Après les camps d'infortune, les camps de la plage, les camps du mépris ou de la honte, sur les cartels, voila encore de quoi ajouter brouillard et confusion pour ne pas dire surtout ce qui fut, à savoir "Camps de concentration français" , l'expression employée à l'époque et citée en tout et pour tout, 1 seule petite fois et toujours, pour affadir, entre guillemets (et non de citation)
Pas un mot non plus sur les BARBELES, MIRADORS et GARDES ARMES dans ce texte prétendument pédagogique... Mais juste un "les réfugiés sont placés" qui arrache des morceaux de coeur, ou un seul "forcés" qui en dit long sur la manipulation volontaire et les euphémismes...
Je ne suis pas sûr que "Non droit" soit plus immédiatement compréhensible que concentration pour un enfant. C'est dire qu'il en faut de l'imagination et du prétexte à ceux qui édulcorent !
1939, Obras de pintores republicanos y soldados detenidos en el campo de concentracion de Septfonds (cerca de Montauban, 82), sur toile de jute pour sac à patates. |
Philippe Guillen a/ Philippe PIF
(PS = faute de place en P.J. , j'ai "sabré" les œuvres d'artistes d'hier -plus connus- pour ne garder que quelques unes des œuvres contemporaines de E. Merino et Serge Pey, quelques unes seulement)
DEBAJO :
"Le cri !"
Œuvre de Julio Gonzalez qui fut exposée elle aussi, avec le Guernica de Picasso, dans le Pavillon de la République, lors de l'Expo Universelle de Paris.
Ou de Serge Pey encore, cette scène… grinçante, par lui intitulée: "Le baby foot du REAL Madrid"
… et cet outil à communiquer, avec les nôtres (républicanos)
et ces REVISITATIONS d'artistes contemporains :
Quand les éléments de Guernica s'arrachent de la toile de Picasso pour aller toucher deux mots aux visiteurs: le roi Felipe et ses courtisans |
Le mur d'affiches :
La CNT ANARCHISTE LE SAIT BIEN QU'IL EST QUESTION DE GUERRE CONTRE L'INTERNATIONALE FASCISTE (et voudrait bien définitivement piétiner la croix gammée
!)
Felicidades por este Blog tan necesario
RépondreSupprimerGracias J.Esudé
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